26 janv. 2012

Le bol d'air frais

Voilà trois semaines de vacances bien occupées. J'ai eu l'occasion de voir, si le compte est bon, 13 personnes différentes, dont des parents, un frère, un petite copine et bien sûr Clotilde. Cette dernière a passé les 4 plus beaux jours de sa vie à Toronto et a pu profiter d'une température tournant autour de 5°C, soit 15 degrés au dessus de la moyenne de saison.

Incohérent, ne manquera t-on pas de dire, avec le titre de cet article. En effet le bol d'air frais ne concerne en aucun cas cette ville quasi-tropicale qu'est Toronto (notez la profondeur du propos), mais bien Montréal, où la température ressentie tournait plutôt autour des -30°C. Petit détail intéressant: Montréal est situé sur le 45e parallèle Nord, comme Bordeaux.

Tout a commencé après ma semaine de l'angoisse remplie d'examens et de mémoires: mes parents ont alors commencé à s'y prendre à l'avance et à acheter trois vols pour Toronto pour la semaine suivante. Ainsi arrivèrent-ils accompagnés de mon dorénavant grand frère dans la Ville Reine le 17 décembre après un long vol équipé d'écrans individuels. Tout s'est alors accéléré: marché de Noël du Distillery District, visite du centre-ville, Yorkville, et paf le week-end suivant Louise arrivait. 

Je dois quand même préciser que Toronto est une grande ville et que nombreuses sont les choses à découvrir. Malheureusement je n'avais moi-même pas vu grand chose avant que mes parents arrivent, et ils ont donc pris la visite de la ville à la légère. Par flemme ont-ils donc zappé les différents parcs remplis de lacs et d'animaux qui sillonnent la ville. Nous sommes en revanche allés voir les chûtes du Niagara, merveille naturelle située à une petite heure de Toronto, merveilleusement dénaturée par l'espèce de Disney Village qui sert de centre-ville.


Noël. Sobriété absolue.
Mes parents repartant le 25 au soir, c'est donc dans leur chambre d'hôtel que nous avons célébré pour la énième fois la naissance du Christ - à noter que cette chambre se situait au 34e étage d'une tour avec une joli vue sur tout l'est de l'agglomération torontoise. À noter que cette tour était étrangement dotée d'un treizième étage. Bref, Noël: pour faire court ce fût une grosse chouille à peu de frais à coup de champagne, vin de glace et aliments comestibles (mes premiers depuis 3 mois). 

Ce fût ensuite le tour de Poupouille de débarquer. Promenades chill et restaurants chics, elle n'est malheureusement restée qu'une nuit puisqu'on partait le lendemain rejoindre toute la troupe à Montréal. Une chose est sûre, la semaine tant attendue pendant le premier semestre était à la hauteur, parce qu'on s'est sacrément bien poilés.

J'en ai pas grand chose à faire de la ville de Montréal, ville dans laquelle j'ai passé quasiment autant de week-ends que Toronto. Non, toute la magie du séjour venait de tous ces gens qui m'avaient manqué et qui d'un coup étaient presque tous réunis. Comble du bonheur, il y avait de la neige partout et il faisait -26°C en moyenne. Enfin un hiver canadien honnête, revigorant, agréable, beau. Évidemment ceux du Sud qui ont perdu 50°C en quelques heures d'avion ont moins apprécié. 


J'ai remarqué que depuis que je suis au Canada je parle beaucoup trop de la météo. Donc à la place je vais raconter la nuit du nouvel an. Grosso merdo on voulait aller voir le feu d'artifice qui était un peu loin de l'appart, du coup on a dû prendre le bus. Le problème, vous l'aurez deviné, c'est qu'on était à la bourre et qu'après plusieurs faux décomptes volontaires Minuit est bel et bien passé dans le bus. Des bisous partout, des vœux de bonheur et la sacrée surprise de voir les gens seuls dans le bus n'en avoir rien à foutre.


On a fini par arriver au bord du Saint Laurent, pile à temps pour voir la fin du spectacle. On était content, malgré tout. Mais le meilleur est venu après: la foule en liesse, la folie absolue, on ouvre la bouteille de champagne et on la partage avec tout le monde - moment de rêve. Malheureusement pour Alexandre et moi-même nous n'étions pas avec le groupe. Ces sous-merdes ont fait ça sans nous après nous avoir consciencieusement semés. Après avoir fumé une clope, taxé des portables inutiles, trouvé une cabine téléphonique et effectué un canular, nous les retrouvions et partions pour une soirée tout à fait secondaire.


Nouvel an. Sobriété absolue.
Puis très vite l'heure de la séparation en larmes arriva et nous dûmes chacun retrouver nos contrées respectives. Sauf Clotilde qui, malgré l'ambiguïté manifeste de notre relation, vînt passer quelques jours à Toronto. Supers moments et visite de long en large: la fac, les quartiers hipster, hippie, italien, portugais, chinois, coréen, chic, la fac, les tours de Downtown, la CN Tower et les sublimes îles de Toronto. La blonde était ravie de son voyage et moi de sa venue, preuve que Toronto est vraiment une destination vacances qui vaut le coup.

Pendant tout ce temps là évidemment j'étais avec ma rousse, et je tiens à remercier les 29 généreux donateurs qui nous ont permis de passer ces 20 jours ensemble. C'était vraiment génial. Louise était super contente et elle a presque pleuré en repartant. J'étais aussi sacrément content, tellement que je me suis empressé de préparer ma petite surprise - en espérant qu'elle le reste le plus possible. Après avoir regardé Lou passer la douane, je me suis retourné. J'étais de nouveau seul. Ça m'a fait tout bizarre, mais heureusement Benjamin arrivait le lendemain pour me prêter main forte. 

Vous avez bien lu, Benjamin est bel et bien venu à Toronto - chose qui paraissait impossible encore quelques jours avant son arrivée. Bon, j'ai dû quand même lui filer un coup de main pour les démarches (l'achat du billet en ligne), mais l'essentiel était là. Tour des bars coolos torontois, découverte de l'ambiance de la ville - pas d'énorme folie mais des soirées sympa, chill. 


Dans un prochain article, je raconterai la descente aux enfers qui a suivi le bol d'air frais: de l'alcool, du corned beef, de la salive et une bassine.