4 avr. 2012

Hommage à Richard Descoings (1958 - 2012)


Sciences Po est en deuil aujourd'hui, j'aurais bien aimé y être. C'est grâce à lui que je suis au Canada cette année, grâce à lui que mes amis sont aux quatre coins du Monde, grâce à lui que beaucoup d'entre eux ont pu accéder à Sciences Po.

Hommage à Richard Descoings from Sciences Po on Vimeo.


L'hommage spontané, cette nuit à Sciences Po
L'Hommage dans le Jardin
L'Hommage des Fils


L'Hommage de LaPéniche



30 mars 2012

8 mars 2012

La Reading Week

C’est vrai que cela fait longtemps que je n’ai rien écrit ici. D’aucuns dénoteront un certain désengagement de ma part quant à la provision de nouvelles fraîches. C’est vrai. Ça et le fait que j’ai été plutôt très occupé ces dernières semaines. D’ailleurs vous m’en voudrez pas si je reviens en arrière dans mon récit, c’est aussi ça d’être en retard sur son blog, ça fait réviser les règles de concordance des temps du passé.

Mont Tremblant, ski dans la forêt
Nous revenons donc trois semaines en arrière : la Reading Week. En effet dans la mesure où l’année universitaire se termine fin mars et que le printemps est une notion toute relative au Canada, il n’y a pas de Spring Break à proprement parler ici. Plutôt une prude semaine de « pause pour nous permettre de rattraper l’éventuel retard qu’on aurait pu accidentellement accumuler dans nos readings ». Autant dire qu’il y a pas du avoir des masses de bouquins ouverts cette semaine là.

En haut de Tremblant, paysage hallucinant
Pour ma part je suis parti avec l’UTSSC (le club de ski de l’Université) à Mont-Tremblant, bucolique lieu de villégiature glacé situé dans les Laurentides, soit à une bonne heure et demie de car au nord de Montréal. Mont-Tremblant, c’est marrant, parce que nombre de connaisseurs disent que c’est petit et pas top. Il n’est pas opportun je pense de comparer avec les Alpes, mais après mes sorties à Blue Mountain j’ai trouvé le domaine plus que correct. Il y a tout de même une petite centaine de pistes sur quatre versants et une grande variété dans les tracés.

Le village de Tremblant
D’ailleurs cette semaine au ski était absolument géniale. Vraiment. Que je vous raconte : contrairement aux trips à Blue Mountain et à ce qui se fait en général en Ontario, l’aspect soirée était clairement pris en charge par le Club. Bien sûr le Staff n’a pas dansé toute la nuit dans l’allée une bouteille de vodka à la main, mais le départ se faisait depuis le Ein Stein’s, bar qui aurait mérité d’apparaître plus souvent sur ce blog, après un Social bien arrosé (de poutine et chicken wings, assurément).

Vue depuis the Edge
Interdiction de consommer de l’alcool dans les bus en Ontario ou bien le chauffeur prend, les cannettes se sont mises à pschitter une fois la frontière traversée. Le Québec, cet eldorado pour tant de jeunes nord-américains soudain pris de passion pour la culture européenne. Le voyage fût tout de même assez éprouvant : très long, engoncé dans mes affaires de neige (qui blaguent vraiment pas) et pas de pause (les toilettes dans le bus, c'est le pire ennemi du voyageur nocturne).

Vue du lac depuis le Grand Manitou
Nous arrivâmes le lendemain matin. La brochure publicitaire disait vrai : Tremblant, c’est effectivement la rencontre entre l’Europe et l’Amérique. S’y côtoient les « Cuirs de Paris » sponsorisés Hell’s Angels, les cafés avec terrasse où chacun ne manquera pas de se peler, les poutineries et autres queues de castor (beavertails). Fin fond du Québec oblige, on y parle Français avec un accent horrible, on se gèle les couilles et les filles sortent en boîte habillées comme des putes.

Vue du lac depuis le haut des stades
Non, vraiment, la meilleure boîte de la vallée – dont j’ai oublié le nom – sert je crois de décor pour les documentaires à bas coût sur le quotidien de la jeunesse de Prypyat. Je critique pas souvent, mais quand même : là-bas, le lap-dance amateur par des blondes bourrées qui se lâchent est l’attraction favorite de la gente masculine. Il se pratique avec une robe moulante et très courte, des talons hauts et rarement de culotte. Le collant se doit d’être transparent. Je dois dire qu’une fois le choc de la première fois passée, le spectacle devient assez plaisant.

Vue du Grand Manitou - par temps clair
Autre astuce intéressante si un soir vous sortez par là-bas : si vous souhaitez fendre la foule pour vous rendre au bar ou aux toilettes, il existe une gestuelle normalisée qui permet d’indiquer aisément aux fellow patrons de bouger leurs gros culs du chemin. Imaginez simplement qu’au volant d’un véhicule au volant atrophié et anormalement éloigné du siège conducteur vous deviez braquer à gauche. Vous y êtes. Pas besoin de vérifier l’angle mort.

Non-vue du Grand Manitou - par temps non clair
Je suis de bonne humeur dîtes donc aujourd’hui, je trouve que mon article prend une tournure vraiment passionnante. À Tremblant le réveil se faisait vers 10h du matin environ. Nous dévalions les pistes jusqu’à 16h, je me séparais en général du groupe assez vite pour « enchaîner parce qu’à ce rythme là ça va me gonfler » (râlé en français à un anglophone). L’hôtel était situé au pied des pistes, ce qui est agréable quand il s’agit d’aller des pistes à l’hôtel. Il offrait un sauna et un jacuzzi extérieur gratuit, que nous ne manquions pas d’exploiter armés de bières et de clopes. Le rêve. Le soir, c’était soirée en boîte. Le tout dans la neige et par -20°C environ (un peu moins la nuit).

Versant Sud
D'ailleurs, pour continuer dans la série « informations qui nous passionnent tous », voici les quelques conclusions que j’ai pu tirer de la météo constatée cette semaine là. Un temps parfait pour s’adonner à vos sports d’hiver favoris ! Le soleil brilla et le ciel fût d’un bleu éloquent la plupart du temps, ce qui n’empêchait pas la nuit d’apporter son lot de neige fraîche pour le lendemain matin. Les températures ressenties oscillèrent entre -30°C la nuit et +5°C l’après midi, ce qui offrait un cadre idéal pour le ski. La neige était impeccable, ni verglas ni soupe ni durcissements, une neige très malléable transformant quotidiennement. À l’exception notable du quatrième jour où il faisait un temps de merde en altitude.

Le Smoked Meat Sandwich chez Scharwtz Delicatessen
Pas de chute pendant cette semaine (j’ai plutôt bien skié je suis assez content) – en revanche je me suis solidement bouffé le vendredi suivant à Blue Mountain, comme quoi... Au retour, nous fîmes un arrêt par Montréal pour la soirée. Dîner en compagnie du staff du club chez Schwartz, delicatessen offrant de la peu ragoûtante mais succulente viande fumée sur Saint-Laurent, puis direction Place-des-Arts pour le Festival des Lumières.

La Fête des Lumières à Montréal
Hallucinant comme festival, j’ai eu l’occasion de faire de la luge sur une piste artificielle haute en couleurs d’une centaine de mètres de long, d’assister à des supers concerts gratuits, de goûter du fromage et de la terrine, de monter sur une grande roue, de faire griller des marshmallows, de dessiner un bonhomme au laser sur un mur et même – folie complète au Canada – de consommer des breuvages alcoolisés sur la place publique. Bref, grand moment. Je me suis ensuite séparé du groupe qui allait dans un bar à strip-tease pour aller boire de l’Unibroue Miel chez Clémence et Guillaume, avant de reprendre le car du Club direction la meilleure ville d’Amérique du Nord.
La rampe de luge


Mais où étaient Benjamin et Julien cette soirée là ? C’est très simple, ils étaient chez moi, à Toronto. Julien a même dormi dans ma propre maison, mais c’est pas la première qu’on swap ainsi nos vies. On a ensuite passé le week-end ensemble et on s’est plutôt bien marré, en mettant par exemple le feu au Ein Stein’s (j’avais dit que j’en reparlerai) en dansant la tecktonik ou en se faisant refuser d’une soirée à moitié clandestine dans un restaurant asiatique.

La Grande Roue
Et les deux semaines suivantes, alors ? C’est très simple : un paper (dizaine de pages) en musicologie, trois en architecture, un en histoire économique, un en histoire des médias et les dossiers de candidature en Master. J’ai encore deux autres devoirs à rendre la semaine prochaine, mais le rush est passé. Vous comprenez pourquoi j’étais un peu occupé ces derniers temps. D’autant qu’en plus je devais tout organiser pour mon autre projet, qui se réalise au moment même où j’écris ces lignes. Je ne peux pas encore en parler publiquement, mais ce sera l'objet de mon prochain article.

Un concert très cool. Groupe indéterminé mais apparemment assez célèbre.

9 févr. 2012

Les bonnes résolutions, et les voyages

Voilà que j'ai encore une fois énormément de choses à raconter. En effet ces très agitées dernières semaines ont fait de moi un homme nouveau, plein de bonnes résolutions et armé pour affronter l'hiver. Mais commençons par le commencement: la pendaison de crémaillère des ex-Basement People. Les photos sont dans le désordre.


La campagne canadienne
C'était il y a quelques semaines, la première grosse soirée du deuxième semestre. Changer de semestre, c'est un peu comme passer d'une saison à une autre dans une série des années 1990: y'a des gens qui disparaissent, d'autres qui apparaissent, et globalement les choses sont très différentes. Cette soirée était donc pour moi l'occasion de rencontrer toutes ces nouvelles personnes qui venaient d'arriver à Toronto et de m'intégrer correctement dans ce nouveau groupe d'amis.

Le Parlement du Canada
Malheureusement le jeûne de 48h qui précéda la soirée, les quelques bouchées de corned beef avalées avant de sortir, le froid, la fatigue et l'alcool fort en ont décidé autrement. Record battu du plus gros bade alcoolique de ma vie: perte totale de repères, impossibilité de tenir sur mes pieds, vomi allongé dans la neige alors qu'une dizaine de personnes arrivaient à peine. Le pire c'est que j'avais très peu bu. À minuit je m'endormais dans ce qu'il restait du matelas de JC

La Chambre des Communes du Canada
Il n'y a pas de photo pour immortaliser cet instant, à mon grand dam.. Mais un terrible constat s'imposait: le Canada avait eu la peau de ma résistance légendaire aux fêtes intensives. Il fallait donc que je lève le pied, aussi bien pour ma santé que pour des raisons financières. Depuis, finie la fête quotidienne, ma consommation d'alcool a fortement diminuée, idem pour le tabac, et je vis moins la nuit. 


Le Sénat du Canada
En parallèle, je me suis mis sérieusement à la bouffe diététique; légumes, poisson, produits laitiers ont remplacé les quotidiennes poutines et autres burgers. Une résolution qui d'ailleurs compense largement l'argent économisé par la diminution de ma consommation de bière. Mais les considérations chiantes sur ma santé destinées à ma famille s'arrêtent là: maintenant je vais vous raconter mes voyages.


Sur le canal d'Ottawa, plus grande patinoire du Monde.
Trois semaines, trois beaux voyages: je peux vous dire que je me suis fait plaisir ces derniers temps. Tout d'abord, un énième week-end à Montréal. L'igloofest, les soirées les "moins hot" de Montréal, battait son plein. C'est un festival électro qui se tient à l'extérieur (donc par -20°C), sur les quais, et qui a pour particularité d'être absolument énorme. J'ai pas eu l'occasion d'assister à beaucoup de gros concerts depuis que je suis arrivé ici, où la musique se joue plutôt dans des petites salles, et ça fait du bien de prendre une bonne dose de minimale dans la tronche. Excellente soirée et très bon week-end.

La Basilique d'Ottawa
Vînt ensuite un week-end beaucoup plus modeste, à Ottawa. Ottawa, c'est typiquement la ville dont on se dit qu'il n'y a rien à voir, et effectivement il n'y a pas de monument vraiment marquant. J'y suis resté une nuit, avec JC, logés chez un autre JC. Et bien franchement ce fût une bonne surprise - si la visite se fait relativement rapidement, la ville est assez mignonne par endroits. Et la plus grande patinoire du monde la parcourt sur 8 kilomètres.
Vue depuis le lac. Gelé, évidemment.
Nous avons notamment visité le Parlement du Canada: une visite assez folklorique. Déjà, il faut savoir qu'Ottawa est parfaitement bilingue - nous n'avons rencontré personne ne maîtrisant pas les deux langues. Au quotidien c'est un peu badant de les voir passer de l'un à l'autre sans faire attention, mais ça nous a permis de participer à une visite guidée en français. La guide, particulièrement enjouée (c'était hallucinant, c'est la première fan de Victoria que je rencontre) et québécoise, nous a tout montré jusqu'à l'intérieur de la Chambre des Communes et du Sénat. Tout cela gratuitement. 

La bibliothèque du Parlement
Dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'on rentrait un peu comme dans un moulin, on aurait presque pu aller toquer au bureau d'Harper et lui claquer la bise qu'aucun garde ne nous aurait embêté. C'est ça le Canada: ils s'attendent tellement pas à ce qu'on pense à mal qu'on pense plus soi même aux questions élémentaires de sécurité que ça soulève. Mais au quotidien c'est sacrément agréable. 

En bordure de fleuve
Ambiance tout à fait différente avec mon troisième voyage, d'où je reviens à peine. Sur un coup de tête, je suis en effet allé rejoindre Alex à Shanghai, en Chine. Un long voyage, assez éprouvant, deux escales à chaque fois, mais un véritable choc à l'arrivée. Je n'y suis malheureusement resté que trois jours, et je dois encore faire développer mes photos prises avec un jetable. 

Moi chez Alexandre
Shanghai, c'est vraiment une atmosphère particulière. On se sent pas vraiment en Chine, c'est un peu une espèce de bulle qui s'est formée à l'aide de grandes tours, aveugle face aux gros problèmes sociaux que l'on aperçoit en sortant un peu du centre. Mais c'est quand même une ville qui a l'air passionnante: Alex m'a emmené à Yu Yuan le premier jour - un parc magnifique avec ses pagodes et ses petits ponts. Le soir on devait sortir mais finalement j'étais un peu crevé après le voyage, je me suis couché de suite.


Les Yu Yuan (Yuan signifie jardins)
Le deuxième jour nous sommes allé visiter Nanshi, la vieille ville où se situe notamment un marché hallucinant puisqu'ils y vendent.. des criquets ! C'est folklorique mais très bruyant, ça tape vite sur le système. Le soir on est sorti au n°88, une boîte hyper kitsch avec une déco qui se veut une référence à l'art traditionnel chinois. Le tout est assez incroyable et la musique est cool - très bonne soirée. 
Vue de Pudong (centre financier) depuis le Bund (vrai centre)
Enfin le troisième jour on a vu Jing An Temple, qui se trouve au milieu du quartier carrément chicos de Shanghai. C'était un temple tout à fait respectable jusqu'à la révolution culturelle, où il a été transformé en usine. Maintenant c'est redevenu un temple au milieu des centre commerciaux de luxe qui composent le quartier. Le soir je reprenais l'avion en direction de Los Angeles. C'était bref, mais c'était intense, et clairement si je retrouve des billets bradés j'y retourne !

26 janv. 2012

Le bol d'air frais

Voilà trois semaines de vacances bien occupées. J'ai eu l'occasion de voir, si le compte est bon, 13 personnes différentes, dont des parents, un frère, un petite copine et bien sûr Clotilde. Cette dernière a passé les 4 plus beaux jours de sa vie à Toronto et a pu profiter d'une température tournant autour de 5°C, soit 15 degrés au dessus de la moyenne de saison.

Incohérent, ne manquera t-on pas de dire, avec le titre de cet article. En effet le bol d'air frais ne concerne en aucun cas cette ville quasi-tropicale qu'est Toronto (notez la profondeur du propos), mais bien Montréal, où la température ressentie tournait plutôt autour des -30°C. Petit détail intéressant: Montréal est situé sur le 45e parallèle Nord, comme Bordeaux.

Tout a commencé après ma semaine de l'angoisse remplie d'examens et de mémoires: mes parents ont alors commencé à s'y prendre à l'avance et à acheter trois vols pour Toronto pour la semaine suivante. Ainsi arrivèrent-ils accompagnés de mon dorénavant grand frère dans la Ville Reine le 17 décembre après un long vol équipé d'écrans individuels. Tout s'est alors accéléré: marché de Noël du Distillery District, visite du centre-ville, Yorkville, et paf le week-end suivant Louise arrivait. 

Je dois quand même préciser que Toronto est une grande ville et que nombreuses sont les choses à découvrir. Malheureusement je n'avais moi-même pas vu grand chose avant que mes parents arrivent, et ils ont donc pris la visite de la ville à la légère. Par flemme ont-ils donc zappé les différents parcs remplis de lacs et d'animaux qui sillonnent la ville. Nous sommes en revanche allés voir les chûtes du Niagara, merveille naturelle située à une petite heure de Toronto, merveilleusement dénaturée par l'espèce de Disney Village qui sert de centre-ville.


Noël. Sobriété absolue.
Mes parents repartant le 25 au soir, c'est donc dans leur chambre d'hôtel que nous avons célébré pour la énième fois la naissance du Christ - à noter que cette chambre se situait au 34e étage d'une tour avec une joli vue sur tout l'est de l'agglomération torontoise. À noter que cette tour était étrangement dotée d'un treizième étage. Bref, Noël: pour faire court ce fût une grosse chouille à peu de frais à coup de champagne, vin de glace et aliments comestibles (mes premiers depuis 3 mois). 

Ce fût ensuite le tour de Poupouille de débarquer. Promenades chill et restaurants chics, elle n'est malheureusement restée qu'une nuit puisqu'on partait le lendemain rejoindre toute la troupe à Montréal. Une chose est sûre, la semaine tant attendue pendant le premier semestre était à la hauteur, parce qu'on s'est sacrément bien poilés.

J'en ai pas grand chose à faire de la ville de Montréal, ville dans laquelle j'ai passé quasiment autant de week-ends que Toronto. Non, toute la magie du séjour venait de tous ces gens qui m'avaient manqué et qui d'un coup étaient presque tous réunis. Comble du bonheur, il y avait de la neige partout et il faisait -26°C en moyenne. Enfin un hiver canadien honnête, revigorant, agréable, beau. Évidemment ceux du Sud qui ont perdu 50°C en quelques heures d'avion ont moins apprécié. 


J'ai remarqué que depuis que je suis au Canada je parle beaucoup trop de la météo. Donc à la place je vais raconter la nuit du nouvel an. Grosso merdo on voulait aller voir le feu d'artifice qui était un peu loin de l'appart, du coup on a dû prendre le bus. Le problème, vous l'aurez deviné, c'est qu'on était à la bourre et qu'après plusieurs faux décomptes volontaires Minuit est bel et bien passé dans le bus. Des bisous partout, des vœux de bonheur et la sacrée surprise de voir les gens seuls dans le bus n'en avoir rien à foutre.


On a fini par arriver au bord du Saint Laurent, pile à temps pour voir la fin du spectacle. On était content, malgré tout. Mais le meilleur est venu après: la foule en liesse, la folie absolue, on ouvre la bouteille de champagne et on la partage avec tout le monde - moment de rêve. Malheureusement pour Alexandre et moi-même nous n'étions pas avec le groupe. Ces sous-merdes ont fait ça sans nous après nous avoir consciencieusement semés. Après avoir fumé une clope, taxé des portables inutiles, trouvé une cabine téléphonique et effectué un canular, nous les retrouvions et partions pour une soirée tout à fait secondaire.


Nouvel an. Sobriété absolue.
Puis très vite l'heure de la séparation en larmes arriva et nous dûmes chacun retrouver nos contrées respectives. Sauf Clotilde qui, malgré l'ambiguïté manifeste de notre relation, vînt passer quelques jours à Toronto. Supers moments et visite de long en large: la fac, les quartiers hipster, hippie, italien, portugais, chinois, coréen, chic, la fac, les tours de Downtown, la CN Tower et les sublimes îles de Toronto. La blonde était ravie de son voyage et moi de sa venue, preuve que Toronto est vraiment une destination vacances qui vaut le coup.

Pendant tout ce temps là évidemment j'étais avec ma rousse, et je tiens à remercier les 29 généreux donateurs qui nous ont permis de passer ces 20 jours ensemble. C'était vraiment génial. Louise était super contente et elle a presque pleuré en repartant. J'étais aussi sacrément content, tellement que je me suis empressé de préparer ma petite surprise - en espérant qu'elle le reste le plus possible. Après avoir regardé Lou passer la douane, je me suis retourné. J'étais de nouveau seul. Ça m'a fait tout bizarre, mais heureusement Benjamin arrivait le lendemain pour me prêter main forte. 

Vous avez bien lu, Benjamin est bel et bien venu à Toronto - chose qui paraissait impossible encore quelques jours avant son arrivée. Bon, j'ai dû quand même lui filer un coup de main pour les démarches (l'achat du billet en ligne), mais l'essentiel était là. Tour des bars coolos torontois, découverte de l'ambiance de la ville - pas d'énorme folie mais des soirées sympa, chill. 


Dans un prochain article, je raconterai la descente aux enfers qui a suivi le bol d'air frais: de l'alcool, du corned beef, de la salive et une bassine.