17 sept. 2011

La vie y est un peu moins chère qu'à Paris intramuros

Mon cul! Tous les rapports de stage sur Toronto décrivent un coût de la vie correct, où la bouffe est cheap et les voyages illimités dans tous les sens parce que les bus ça coute rien. C'est pas vrai. J'ai à peu près dépensé deux fois mon budget pour le mois de Septembre en deux semaines, et j'ai pas encore acheté les textbooks qui coûtent 2 à 3 dollars la page. Bref, la vie coûte cher. 

En fait le coût de la vie au quotidien on fait avec, c'est quand même bien moins cher qu'à Sèvres-Bab et j'ai survécu pendant deux ans. Non, en fait là je suis hors de moi pour une histoire bien particulière. Je vais la raconter, ça fera rire, mais bon. En gros hier je suis allé à Kensington Market pour me faire un petit-déj à la catalane: des xurros amb xocolata. Finalement j'ai eu la flemme (ils avaient pas l'air bon) et j'ai pris un magnifique muffin maison et un expresso qui tenait la route (le tout pour 5 dollars, quand même).

C'est après que ça se corse (lol (le café)): je suis passé devant un magasin de fromages. Il y avait plein de fromages, ça sentait bon, j'étais en confiance. Je voulais du fromage, mais je savais pas lequel. J'ai hésité à prendre du manchego, mais ça coûte un bras. Je me suis donc tourné vers un fromage moins cher, de l'etorki. C'est un fromage basque qui coûte 2 ou 3 euros la barquette plastifiée dans n'importe quel Franprix. Ici, ils te le vendent comme le fromage du siècle, prennent le temps de te le faire goûter dans un cérémonial un peu ridicule avant de t'en couper une part sans que t'aie ton mot à dire. Je me suis donc retrouvé avec une part un peu plus petite que la précitée barquette plastifiée, mais à $14. Voilà. Autant dire que depuis je le fais durer.

Pour le prix de deux menus complets chez Burger King, ça me faisait chier de bouffer mon plus si vulgaire etorki sur du pain de mie. Alors je suis allé chez le traiteur français du coin. Vous savez ces Français un peu beaufs qui ouvrent des boutiques en Amérique pour y faire passer les Petits Lu, le Savane et les Croque Monsieur pour des produits de luxe ? On les voit des fois l'été dans Capital spécial Quand la France s'exporte. Bref, l'un d'entre eux, jeune requin boutonneux portant un t-shirt street-wear Le Temps des Cerises délavé, m'a vendu une demi-baguette sans sel (je l'ai su qu'après) à $1,75 hors taxes. 

Le pain était de la veille et le fromage avait vécu. Je n'ai même pas apprécié ce casse-croute à 20 dollars. Et comme j'avais encore faim, je suis ressorti m'acheter un hot-dog à $2,5 dans la rue. On mets autant de condiments qu'on veut dedans. Avec une poutine et une cannette d'Arizona (le soda le plus light que j'ai pu trouver) t'es calé pour la soirée. T'es content. Évidemment je préfère claquer un peu plus et manger moins mal, mais j'arrête la bouffe française

D'ailleurs j'ai arrêté pas mal de chose. Je bois quantitativement deux à trois moins qu'en France (surtout à cause des prix élevés et du goût dégueulasse) et, tenez vous bien, je fume précisément 10 fois moins ! Par exemple je n'ai pas fumé une clope pendant mes trois jours d'angine (relation cause-effet avec la courte durée de cette dernière évidente) et je fume rarement plus de 3 ou 4 cigarettes par jour. Récemment mes parents ont trouvé l'adresse de ce blog, d'où ce paragraphe. Lire le paragraphe suivant est moins nécessaire, maman. 


Bon puisqu'on est entre nous laissez moi vous raconter la putain de soirée de malade que j'ai fait hier. En gros on a invité tout le groupe à la colloc, on avait des quantités énormes d'alcool. On a fait un waterfall pour commencer, puis un cap's, et enfin une bataille de teinture pour cheveux difficilement délébile sur les murs. C'était drôôôle. Le lendemain on a retrouvé des capsules partout (classique), des bouteilles vides (classique), des morceaux de fromage basque (voir paragraphes précédents), de la peinture rose sur les murs (moins classique), des bouts de verre (plus badant) et un anglais dans le pouf (complètement mort, mon futur roommate).


Je suis allé trop vite en besogne, j'ai oublié le plus drôle. Après un évènement un peu badant, le groupe a décidé de bouger vers un bar / un pub / un club / on s'en branle mais on bouge. Ce qu'on fît. Nous sommes allés avec JC dans un bar pour se faire un pinchet et parler gonzesses avec un beauf assis à coté avec sa meuf. C'est à la sortie que ça se complique. Nous avons découvert que notre quartier prenait feu tous les vendredis soir. Des mecs extrêmement bourrés courraient partout, traversaient la route sans regarder à gauche et à droite et se battaient au premier degré sous le regard amusé de videurs un peu trop instruits pour plonger dans la mêlée en rigolant. 


Dans tout ça j'ai été abordée par une nana qui voulait m'acheter une cigarette. Après l'avoir averti que les Camel françaises c'est des cigarettes d'homme et que donc non j'ai accepté et nous avons discuté. Elle m'a offert une des trois cigarettes qu'elle m'avait acheté (concept étrange) et a commencé à me dire qu'elle était recruteuse chez Rogers (le Bouygues local) et qu'elle cherchait des bilingues. Bref, je me suis vu proposé un potentiel job à $50,000 l'année et/ou une baise en fumant une clope bourré à la fermeture d'un bar. Vu qu'elle est moche et que j'ai un visa étudiant, je la rappellerai probablement pas. Mais l'anecdote est croustillante.


Après je suis rentré, il était 3h du matin, c'est à dire 9h du matin en France. Je me suis dit que c'était l'occasion d'appeler ma mie, ce que je fît. Tombant sur la messagerie j'en ai profité pour bavarder avec des amis sur Facebook. Je sais que ça vous passionne. C'était des Fils. À 6 heures du matin j'ai pu joindre celle qui en plus d'être à l'AS et Chef Ultra est dorénavant Capitaine de l'équipe 2 de hand ! 

Bref, j'ai passé une longue journée.

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Suggestion de commentaire: "Adrien, t'es vraiment un mec super!"